mercredi 11 janvier 2023

Trois jours de congé pour un plein temps? Voici comment.

La semaine de 4 jours est un thème controversé. De plus en plus d’établissements d’hôtellerie-restauration misent sur des modèles de travail modernes. Qu’apporte la semaine de 4 jours? Quelles sont les possibilités de mise en œuvre? Qu’en est-il du cadre juridique? Et à quoi faut-il penser du point de vue entrepreneurial? 

Notre époque marquée par la pénurie de main-d’œuvre qualifiée exige des innovations. La semaine de 4 jours tombe à pic. L’introduction d’une semaine de 4 jours permet (encore) de se distinguer en tant qu’employeur attrayant et innovant. Un jour de congé de plus offre plus de temps pour les amis et la famille, une plus grande flexibilité et ainsi un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les collaborateurs ressentent un lien plus fort avec l’entreprise, ce qui agit positivement sur la fluctuation du personnel. Ils sont par ailleurs nettement plus reposés, plus motivés et, grâce à la suppression de l’horaire coupé, plus concentrés, ce qui stimule la productivité.

Différentes possibilités s’offrent aux établissements pour la mise en œuvre. Une première option se base sur le modèle des 25hours Hotels: les collaborateurs travaillent chaque jour par tours de 9 heures avec 45 minutes de pause pendant 4 jours. S’ils travaillent plus de 36 heures par semaine, ces heures sont inscrites au décompte des heures supplémentaires qui sera remis à zéro à la fin de l’année. La deuxième option est de distribuer les heures à effectuer (42, 43,5 ou 45) sur 4 jours plutôt que sur 5. Du point de vue juridique, il faut notamment s’assurer qu’un temps de repos nocturne de 11 heures est respecté et que le début et la fin du tour de travail se situent dans une période de maximum 14 heures. Ce modèle ne peut pas s’appliquer aux jeunes et aux femmes enceintes ou qui allaitent ayant un taux d’activité à plein temps. La liste des principes juridiques à respecter n’est pas exhaustive.

D’un point de vue entrepreneurial, il faut surtout réfléchir aux heures d’ouverture, aux processus de travail, aux tours et à l’organigramme. Peut-on raccourcir les heures d’ouverture et ainsi regrouper ou supprimer des tours de travail? Peut-on simplifier certains processus, profiter de synergies et déléguer des tâches à d’autres départements? Faut-il adapter l’organigramme pour garantir les suppléances? A ce stade, impliquer les collaborateurs peut profiter à l’entreprise. Lors de la mise en œuvre, il peut également valoir la peine de commencer par petites étapes, par exemple avec un projet pilote dans un seul département. En outre, il est important de maintenir une communication active, de faire preuve d’honnêteté et de transparence pour éviter toute opposition et jalousie. De plus, la semaine de 4 jours ne convient pas à tous les collaborateurs. Cette possibilité doit, dans l’idéal, rester un choix.

Auteurs: Rebekka Stutz et Désirée Schenkel 
Conseillères d'entreprises 
Gastroconsult Berne 

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